Conter fleurette

Le printemps c'est la légèreté des jupes et des robes qui virevoltent, la caresse du soleil sur les jambes nues, une éclosion de fleurs partout, même et surtout sur les tissus. A tel point que depuis l'an dernier on pourrait se vêtir d'imprimés fleuris de la tête aux pieds. Les suédois l'ont bien compris et proposent cette année une profusion d'articles imprimés liberty. Elles sont plus d'une à avoir craqué sur la blogosphère là et puis là et là aussi. De son côté Anaik a trouvé des petites ballerines qui se marieront à merveille avec ses blouses et ses ceintures home made. Marigaz a opté pour le liberty à la sauce Kate moss pour Topshop, et Sarah attends le soleil pour porter sans plus attendre ses belles fleurs signées Mes demoizelles sans son trench.

Et moi les fleurs alors ? J'ai d'abord craqué pour le petit blouson suédois en liberty, mais l'essayage ne m'a pas convaincue. J'ai ensuite rêvé d'une robe homemade mais le liberty de qualité et abordable se fait rare dans mes contrées. Alors en attendant une virée au marché saint pierre à Paris, j'ai trouvé sur Ebay une robe vintage fleurie à souhait et coupée comme il me plait, effet plissé et col lavalière, tout pour me satisfaire !

Elle est arrivée ce week-end et illumine déjà mon vestiaire. Elle se mariera sans problèmes avec mes sandales aux lanières satinées et rosées trouvées chez mango aux soldes d'hiver, réchauffée, pourquoi pas, avec mon PBJ sur les épaules.

Elle apprécie aussi beaucoup le vert qui le lui rend bien, et j'aime l'allure délicieusement rétro que celà lui confère...

(gilet mango, sac promod quasiment vintage lui aussi, chaussures zara)

Vivement la fin des giboulées que je puisse à mon tour conter fleurette au soleil...

En mai fais ce qu'il te plaît

ça doit être de saison, les collections capsules de créateurs invités ne cessent de pleuvoir dans la grande distribution fashion. Je suis restée assez insensible à la collection Erotokritos pour Monoprix, idem en ce qui concerne la collection Maje pour André, quant à Matthew Williamson pour H&M, le grand événement fashion de la semaine dernière, seules quelques pièces ont daigné atterrir sur les portants de la boutique nantaise mais à mon grand désespoir point de Blazer Bleu, la seule pièce susceptible de me faire craquer.

Et puis samedi en passant devant la boutique Bata je me suis souvenue de sa collection jeune créateur dont avait parlé la Méchante sur son blog il y a quelques semaines. Il s'agit de Rose Baiser, une collection signée par Julien Granero lauréat de la 3ème édition du Concours Bata des jeunes créateurs. Talons ou plats, la collection comporte six modèles allant du rose poudré au violet, en passant par le noir et le python pour des prix mini (59 et 69 €).

Le mois de Mai s'approchant à grands pas, je me dis qu'il est plus que temps de penser à l'acquisition de ma paire de chaussures mensuelle ( no comment !) et je me promets de revenir lundi midi pour prendre le temps de voir ça de plus près.

Je suis donc retournée à la boutique aujourd'hui, j'ai d'abord jeté mon dévolu sur le modèle python ci dessous. Malheureusement ma pointure n'est plus disponible.

J'essaie alors le modèle vernis noir et python, adorable comme tout mais j'hésite, le python me plaisait beaucoup et me semble plus passe partout. En plus la vendeuse de la boutique a trouvé une paire de python à ma taille à Angers qu'elle peut faire venir dans la semaine. Du coup je réserve le modèle python que je dois récupérer Jeudi.



De retour au bureau, je suis encore en pleine hésitation et perturbation shoesesque au point que j'avise mes collègues de mon grand dilemne. Les avis sont partagés mais celles qui choisissent le deuxième modèle m'assurent que c'est tellement moi ! Cette fois c'est décidé je prends le modèle vernis noir+python, tant qu'à la jouer créateur autant faire original jusqu'au bout, on oublie le passe partout.

J'appelle sans attendre la boutique pour qu'elle annule le rapatriement des python d'Angers et éviter de me faire trucider sur place jeudi lorsque j'annoncerai que finalement je préfère les autres (vous suivez ?). Trop tard la commande est déjà partie, mais compréhensive la vendeuse me réserve la paire de mes rêves que je pourrais récupérer jeudi. Après tout la cliente est reine à ce qu'on dit non ? Je serai ainsi toute prête à accueillir le joli mois de mai où tu fais ce qu'il te plaît !

Un tag et ça repart

Une semaine de vacances sans connexion internet c'est pas si mal mais au final ça rend fainéante du billet. Heureusement, Oriane m'a tagguée, voilà un sujet tout trouvé pour mon retour dans la blogosphère : c'est parti pour découvrir 7 choses que vous ne connaissez pas de moi.

1) Depuis quelques années je suis monomaniaque de la robe, j'en ai plusieurs dizaines qui vont de la friperie, à la création perso en passant par H&M, Sandro et cie. Robes tshirts, en soie, en laine, en velours, avec zip, boutons ou froufrous, j'aime tout ! D'ailleurs je viens d'en acquérir 4 en 5 jours et ma soeur vient de m'en offrir une, mon vestiaire va exploser...

2) Je rêve de faire partie de cette catégorie de femmes qui a toujours les ongles vernis. Mais moi y a un truc, je n'y arrive pas de façon régulière je m'y tiens une semaine et ça me reprend des mois après. Pour les pieds encore je maîtrise, mais sur les mains, pfff et puis ça s'écaille toujours 24h après, non sérieux ne me dites pas que le secret c'est de se vernir tous les jours parce que là c'est clair c'est définitivement pas pour moi. Pourtant moi aussi je veux des ongles vernis OPI...

3) J'aime fouiner et traquer la bonne affaire : friperies, Emmaûs, marchés, solderies, vide greniers et dépôts ventes, j'aime trouver ce que je ne cherchais pas. Mon seul regret c'est que j'ai de moins en moins de temps pour le faire.

4) Je ne bois pas de café ou alors deux à trois fois par an. J'ai choisi ma toxine : le thé vert, je pourrai en boire des litres, et comme gourmandise le thé à la menthe ...

5) Je suis très gourmande, autant dire que toutes les pâtisseries qui peuvent accompagner le thé à la menthe je n'y résiste pas, quant aux desserts... comment ça le fromage blanc serait plus raisonnable, crème brûlée c'est mieux non ?

6) Je fais des listes à tout va : les courses, les livres que je voudrais lire, la musique que je voudrais écouter, mes amis que je dois contacter, les projets couture qui s'empilent, les chaussures de mes rêves, les choses importantes à faire cette semaine, ce mois cette année...J'ai vu que récemment Le figaro Madame avait fait un article sur le sujet, je ne l'ai pas lu, je préfère ne pas connaître le nom de ma névrose.

7) Mes origines font que je suis dingue de musique orientale, quand ça me prend je peux chanter à tue tête des airs de Fairouz ou Warda. ça a l'air sympa comme ça mais si mes amies de fac ou mes voisines de mes années étudiantes pouvaient témoigner ...

Après toutes ces révélations plus incroyables les une que les autres il est temps que je peaufine mes nouveaux billets en préparation sur ma liste blog. Et puisque le tag si j'ai bien compris ça se transmet, à mon tour je taggue April 22, Marigaz et Miss Glitzy si (et seulement si)ça vous tente !!

Faut que ça brille

Si j'ai bien suivi les tendances de cette saison, outre le BFJ, la brillance est aussi de mise ! Paillettes, sequins, faut du bling bling à reflets pour faire sa star. Si je fouille dans mon vestiaire, j'ai bien quelques petites choses qui brillent achetées au fil des années qui peuvent faire leur petit effet encore faut-il les accessoiriser et les mixer avec efficacité pour une allure une vraie pas celle de la fille qui débarque façon soirée déguisée disco revival. Et là ben pour certaines pièces je suis encore en réflexion... Le passage à l'action est parfois long pour moi.

J'ai ce petit boléro acheté en soldes chez l'espagnol, je le trouve très beau et joliment travaillé, je l'ai tenté avec un top noir, une blouse parme, un jean vert, rien de convaincant pour l'instant

Je me souviens que j'étais très fière de moi le jour ou j'ai trouvé ce top noir à sequins chez Naf Naf, il ressemblait à celui d'une pub Todds couleur camel. Il est beau mais super fragile comme ma robe à perles, je sème des sequins dès que je le porte, appelez moi petite poucette....

J'ai aussi ce petit pull sans manches, efficace avec du noir



Je peux aussi jouer le brillant version or et argent si il le faut...

Pour compléter cette préciseuse collection l'envie m'a pris comme beaucoup d'autres d'avoir une veste à sequins et si possible le modèle de notre vépéciste préféré partenaire de secours de tout dressing qui se respecte, j'ai nommé La redoute. Sauf que le modèle en question qui buzze dans toute la blogosphère demande des semaines voir des mois d'attentes pour un prix pas riquiqui non plus et une fragilité extrême à mon avis du même acabit que mon top noir. Pas de veste Sarah Lavoine pour moi donc.

Et puis le week-end dernier je fais un tour chez Zara et je tombe nez à nez avec ça :


J'en crois pas mes yeux, la veste à paillettes de la ligne studio dans mon magasin de province que même en rêve je ne croyais pas qu'un jour je la croiserai, et en plus ils ont un modèle taille xs en réserve. Ben je prends et je réfléchirai plus tard.

Plus tard je réfléchis, je retourne mon vestiaire dans tous les sens pour tenter les silhouettes les plus hypra rock cool qui soient genre celle là :




J'ai essayé avec des robes, des tshirts, des jupes d'autres jeans, et au final ben bof ! Comment dire, l'idée de départ était bonne mais ce modèle avec les pans qui pendouillent devant non ça le fait pas, manque de structure moi je dis. Je l'ai rendu lundi, à la place j'ai gardé le blazer vu chez notre zabounette qui mériterait un billet aussi d'ailleurs.

En fait la veste à sequins de mes rêves c'est celle que le grand Karl avait dessiné à l'époque pour H&M dont je n'avais bien sur pas vu l'ombre d'un micropouce de brillance dans la boutique nantaise. Autant dire qu'elle est aujourd'hui aussi accessible que le Saint graal. Sinon il y a le modèle multicolore de chez Moschino mais là bizarrement ma banquière ne veut pas en entendre parler.

Mais bon c'est pas parce qu'il n'y pas de paillettes qu'on va pas finir ce billet en feu d'artifice . Ben oui c'est le dernier post où j'anime la fête du Link, dès demain c'est Emiiiii qui prend le relais et qui a trouvé une robe liberty d'enfer chez le suédois.

Comme je m'absente ensuite pour une semaine parce que je retourne dans la ville qu'ado je n'aimais pas j'en profite pour faire un clin d'oeil à Frieda, que ferais je le lundi sans son elle vintage et ses looks trendymaisquadra et vice versa. Pour celles qui rêvent de voyage et d'évasion un petit tour chez Parimages et Marigaz s'impose pour leurs chroniques croisées sur Miami et Boston et la nouvelle Angleterre. Et puis j'en profite aussi pour citer Princesse Audrey parce que j'aime son univers et son style rétro raffiné, Sarah pour son humour sa poésie sa générosité et sa belle robe dont je suis jalouse, (oui je sais c'est péché c'est pas beau), Glam pour ses talons hauts et ses tenues léopard franchement classe et son appétissante recette de brioche suédoise à la canelle, Benetie parce qu'elle m'a fait mourir de rire avec son je cite "ben laden du téton" et que j'avais pas encore eu l'occasion de lui dire, Fool pour sa fraicheur et son style sans prise de tête, et minisushi pour son humour et ses photos de new york en lomo.... et plein d'autres que je continuerai à citer tout au long de mes prochains billets parce que la Fête du link on y prend goût !


Et sur ce final festif, le vestiaire ferme une semaine pour cause de vacances à bientôt pour de nouvelles chroniques....

PJ with all my love

Notre première rencontre a eu lieu en 2000. Je ne la connaissais pas avant, alors qu'elle sévissait déjà depuis plus d'une décennie et plusieurs albums. Elle c'est Polly Jean Harvey, et son prénom sonne déja comme un poème.

A l'époque j'avais été irrésistiblement attirée par la pochette de son album "stories from the city sories from the sea". J'étais séduite par son allure, je voulais être une fille comme elle. A l'écoute son rock s'est révélé pur , radical et intransigeant comme j'aime et depuis je lui suis restée fidèle la classant au panthéon de mes rares artistes fétiches dont j'admire aussi bien la musique, la voix, le style et l'allure.

Depuis White Chalk j'attendais avec impatience son nouvel opus, A woman A man Walked By en collaboration avec John Parish, son ancien mentor dont elle est devenue l'alter ego. Une fois de plus l'album ne m'a pas déçu et tourne en boucle sur ma platine, PJ Harvey possède cette rare capacité à savoir se réinventer tout en restant fidèle à ce qu'elle est.

Des fois donc j'écoute de la musique et j'avais envie de partager mon coup de coeur pour PJ Harvey avec vous.

Et pour continuer la Fête du Link, je vous conseille vivement d'aller lire ces blogueuses qui parlent de musique et de rock avec bien plus de poésie et de talent que moi : Domino sur Baisers Volés, il y a quelque temps j'ai aussi découvert son accolyte Ramona, fan des Ramones et collectionneuse de chaussures ça ne pouvait que m'intéresser sur cet autre blog elle poste chaque jour une vidéo rock récente ou pas et ça fait du bien !

Bonne journée !

Oversized, l'histoire de mon pantalon de Jules

Tout a commencé avec cette histoire de Boy Friend Jean qui a envahi la blogosphère pire qu'un nuage de sauterelles. J'ai été gagnée à mon tour par cette envie d'oversized à l'excès, mais malgré de nombreux essais point de BFJ à l'horizon. Pourtant l'envie de grand large était toujours là. Et puis j'ai repensé aux pantalons de mecs, ceux des actrices mythiques des années 30 et 40 qui ont inventé ce masculin féminin élégant et glamour à souhait.

Marlène Dietrich bien sur





Et Katharine Hepburn toujours tellement classe




Et puis il y avait aussi Carrie dans son pantalon Marc Jacobs rayé.


Sans oublier la Méchante et son joli pantalon noir trouvé chez COS.

Je me suis dit allez à ton tour sors ta machine et fais le enfin ton pantalon de jules, ce basique qui trotte dans ta tête depuis si longtemps. Ben ça n'a pas été simple cette histoire, jamais un projet couture n'aura été aussi chiant à réaliser. Les poches, les empiècements, et puis toujours ce maudit fer à avoir à portée de main pour bien casser les coutures, marquer les plis au millimètre près pour un tombé parfait, je vous parle pas de la technique de la patte mouille.... Pfff ce pantalon m'a fait tourner en bourrique, et j'étais soulagée d'arriver enfin au bout de ce chantier titanesque qui m' a valu entre autres trois aiguilles cassées. Du jamais vu dans ma carrière de couturière assez courte il est vrai...

Une fois fini je me demandais même si il n'allait pas finir roulé en boule au fonds de mon vestiaire. Après les essayages on s'est un peu réconciliés mais il n'a quand même pas le rendu que j'attendais je l'aurais voulu plus ajusté à la taille. il va me falloir un pêu de temps pour l'apprivoiser et le détourner de ce look très années 40 premier degré que je vous livre ici. Faut que j'essaie avec tshirts et PBJ (petit blouson en jean enfin !) pour voir ce que ça donne. Mais une chose est sure celui là je ne le duplique pas en gris comme je l'avais prévu au départ.

Et pour la Fête du link, un petit tour s'impose chez la communauté de doigts de fée de la blogosphère : on commence par l'atelier d'une fée et ses créations enchanteresses, tiana couture's addict que j'ai découvert il y a peu et Anaik dont j'aime les créations marantesques avec une mention spéciale pour le petit boléro goldorak en liberty j'adore !!!!
Et pour plus de découvertes il y ac es blogs collectifs inspirants et (dé)motivants : les japan's couture addicts et je couds citronille pour les créations enfants auxquelles je veux bientôt m'atteler.
Sans oublier la reine de l'accessoire brillamment bricolé pour une touche fashion mais pas chère j'ai nommé Oriane de chic'n kitsch qui en plus avait toute sa place hier aux côtés des reines du vintage quand on voit les merveilles de looks qu'elle concocte avec ses trésors de chez Guerisol.

Bonne journée.

Femme des années 80

Ne vous fiez pas au titre, n'en déplaise aux fans il ne sera pas question de Sardou dans ce billet mais bien de la silhouette féminine des eighties. Ceinturée et Maxi épaulée, la femme des années 80 ne cesse d'hanter les podiums et les séries modes des magazines à l'instar du Vogue de novembre dernier qui accueillait comme rédactrice en chef une personnalité on ne peut plus iconique de ces années là Steph de Monac herself.

Moi cette décennie je l'ai traversée enfant puis ado. Et franchement je détestais les épaulettes, c'est la première chose que j'enlevais sur les vêtements que je récupérais parfois de ma mère qui s'en tartinait les épaules à l'époque.

Il faut croire que l'on change. Aujourd'hui devenue femme je regarde tout ça d'un autre oeil. Voilà comment le week-end dernier au marché, après avoir rempli comme il se doit mes paniers de fruits et légumes pour la semaine, au détour d'un stand de fringues je déniche une robe pur vestige de cette décennie pour 2 francs six sous. Elle est neuve, l'étiquette en atteste. Je trouve son imprimé irrésistible quant à sa coupe, ces manches chauves souris on ne peut plus épaulées prouvent si besoin est son millésimes eighties à mort.

Un petit tour en machine à laver, 20 cm de moins sur la longueur après un passage à l'atelier retouche perso du vestiaire, une maxi ceinture et des collants dentelés pour continuer à fond sur la touche eighties et voilà ce que ça donne :

Je reconnais que c'est assez spécial, mais j'aime beaucoup même si je ne sais pas si j'oserai franchir la porte de chez moi pour la porter dans la vraie vie. Tout le monde n'est pas à même d'apprécier cette vintage touch. Ce n'est pas un hasard si cette silhouette me plaît tant aujourd'hui. Je crois que même si j'adore ça je commence à faire une overdose des blouses et des robes housses qu'on trouve partout depuis plusieurs saisons, fini le loose, le folk, le hippie chic et j'en passe j'ai envie de silhouettes plus structurées, de tailles marquées, de jupes crayons, de chemisiers... Mouais je me crois originale et au final je ne fais que suivre les prochaines tendances qui s'annoncent. Et puis demain j'enfilerai mon flare une petite blouse des compensées so 2008 mais toujours d'actu en 2009 et oubliés Alaia Mugler Grâce Jones et compagnie...

Pour continuer dans l'esprit vintage de ce billet, pour la fête du link je vous propose deux blogs qui sont pour moi de réelles sources d'inspiration :

Il y a d'abord Queen Michelle qui anime avec son amie Queen Marie le blog Kingdom of style. J'aime le style on ne peut plus personnel de Michelle ce côté très anglo saxon ( elle est de Glasgow)de tout oser, son incroyable collections de chaussures. Elle mixe vintageries trouvées dans les charity shops, avec des pièces de chez Topshop, et les petites choses qu'elle se bricole elle même notamment d'incroyables leggings. Si vous ne connaissez pas encore allez y faire un tour sa série de looks pour ses entretiens dans l'équivalent de notre ANPE lorsqu'elle cherchait du boulot vaut le détour, (jobshop style dans la rubrique queens' closet) je précise qu'elle est graphiste et DJ à ses heures.

L'autre reine du vintage, c'est Agathe la norvégienne dont le blog Style Bytes est toujours visble même si elle a arrêté de poster depuis un an sans aucune explication provoquant un mini séisme dans la blogosphère de langue anglaise... C'est avec un grand talent qu'elle mixait pièces vintages (son blog regorge de bonnes adresses de boutiques ebay notamment) et fringues de chez H&M. Elle me manque beaucoup.

Et chez nous alors les frenchies reines du style ? J'avoue que je ne connais aucun blog équivalent et suis preneuse d'adresses. En revanche j'en connais une dont le dressing est un vrai patrimoine de ces dernières années et qui sait mixer les pièces de saisons précédentes pour des looks comme j'aime, Miss April 22 bien sur ! Ceci est d'ailleurs un gros appel du pied pour voir fleurir un nouveau billet sur son blog et je suis sure que je ne suis pas la seule à s'impatienter...

Bonne journée !!!!

Bestiaire s'il vous plaît

Pour rester dans la thématique "illustrons la mode" inaugurée dans mon dernier billet, après le dessin, passons à l'image.

En général une série mode dans un magazine local ça se rapproche plus de l'esprit du catalogue Quelle que du travail d'un Patrick Demarchelier ou Bruce Weber pour Vogue, du classique pas franchement artistique.

Quand je suis tombée sur la série mode du dernier numéro de Kostar, j'avoue que j'ai été scotchée. Celà dit Kostar se positionne comme le magazine culturel de l'ouest (Angers-Nantes-Rennes) tendance underground donc ce n'est pas si étonnant au vue de sa ligne éditoriale.

Voici donc quelques clichés de la série mode "Bestiaire s'il vous plaît" photographiée par l'artiste Cédric Tanguy au parc préhistorique de Bretagne que je voulais partager avec vous. Je n'ai aucune culture photographique, mais son travail m'a fait penser à un mélange de Pierre et Gilles et David La Chapelle. Son travail est très lié au monde de la peinture. Il y a un côté très fresques picturales dans ses oeuvres où il semble aimer passer à la moulinette du kitsch et du bling bling de notre société de consommation avec une dose d'humour des thèmes plus classiques. A vous de juger :

Toutes les photos copyright Cédric Tanguy,

Si son travail vous intéresse n'hésitez pas à faire un tour sur son blog , certains de ces travaux sont assez glaçants, je ne saurai pas toujours dire si j'aime ou pas mais ça m'interpelle.

Et pour ne pas oublier la fête du link, je vous propose encore des images mais dans un tout autre style. Il y a tout d'abord l'univers poétique et sucré mais pas gnangnan d'octobre rose, j'aime ce qu'elle fait de ses 10 doigts, ses trouvailles vintage ses idées déco et looks pour son adorable petite Elle...

Et parce que shoes addict je suis je ne peux que succomber au travail photographique de Miss Glitzy, aujourd'hui elle réussit presque à me faire aimer les santiags, et j'ai beaucoup apprécié ses billets de fashion week !

Sur ce je vous souhaite un très bon week-end . Pour ma part il devrait être très productif car pour la semaine prochaine si tout va bien je vous promets du vintage 80 qui tue, des paillettes, de la veste manches volantes, du pantalon marlène, j'espère pouvoir m'y tenir...

Dessins de mode des créateurs

J'ai toujours été fascinée par le fait de dessiner des vêtements. Enfant je rêvais de ce jeu qui s'appelait "Dessinons la mode". J'ai eu d'autres jeux mais pas celui-ci, alors je me suis créé des silhouettes de papier dont je dessinais les tenues. A 12 ans je voulais être styliste, mais j'ai vite été rebutée par la difficulté du métier, ses trajectoires aléatoires et son obligation à constamment se renouveler pour exister.

Je reste forcément toujours sensible à ce milieu, aussi lorsque mon homme m'a offert ce livre j'ai été plus que comblée. "Dessins de mode des créateurs" de Laird Borelli présente 280 croquis de 60 stylistes, couturiers ou jeunes créateurs, fers de lance de la mode contemporaine.

Directrice éditoriale du site web Style.com à New York, Laird Borelli est historienne de la mode et auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème. Elle a également été commissaire de nombreuses expositions de mode. Dans la préface de l'ouvrage, elle explique "Nombreux sont les créateurs de mode qui restent aujourd'hui attachés à l'art du dessin et continuent à trouver magique la manière dont le feutre, la plume ou le crayon parviennent à traduire sur le papier, sous une forme matérielle construite, des pensées et des émotions intangibles". Les créateurs ayant participé à l'ouvrage ont ainsi "accepté, en nous confiant leurs dessins, de dévoiler la face la plus intime de leur travail. Chaque illustration, élégante et raffinée, proche de la BD ou du manga, en noir et blanc ou en couleurs, à l'encre ou à l'ordinateur, lève le voile sur le processus de création lui-même et met ainsi en lumière de façon étonnamment concrète l'impulsion à la base d'un vêtement ou d'une collection."

Cette plongée à la source du travail des créateurs de mode a effectivement un côté magique. Connus ou moins connus, on va de découvertes en découvertes, à chacun sa technique, son univers, mais tous se rejoignent en expliquant combien le dessin représente l'essence même de leur processus de création.

J'ai aimé découvrir le travail extrêmement précis sur les imprimés de Basso et Broke, l'univers d'Antonio Berardi formé chez Galliano, les croquis de Burfit et des soeurs Rodarte, les créatures de Giambatista Valli, les drapés plissés de Christopher Kane, les femmes toutes en jambes de Véronique Leroy, l'insouciance et la légèreté colorée des belles de Rykiel. C'est aussi l'occasion de voir le travail sur papier des plus connus comme Karl Laggerfeld, Christian Lacroix ou Yves Saint Laurent. Il est également étonnant de voir combien Ricardo Tisci est habité par le mannequin Maria Carla Boscono lorsqu'il dessine.

La couverture du livre est illustrée par un croquis de Gianfranco Ferré. J'aime son travail très architecturé sur les formes et les volumes. Ce qui n'est pas étonnant puisque comme Paco Rabanne ou Husseyn Chalayan, il a étudié l'architecture avant de travailler dans la mode. Le livre rapporte cette citation de lui " Je n'ai jamais pu imaginer une robe inerte accrochée à un cintre. Une silhouette saisie dans ce qu'elle a d'essentiel -les épaules, la taille et les jambes qui s'étendent jusqu'au bord inférieur de la feuille de papier- n'est constituée que de quelques coups de crayons mais c'est déjà une figure humaine. "

Il se trouve que je possède deux dessins originaux de Gianfranco ferré, un cadeau de fin de stage que j'avais effectué chez Dior juste avant que John Galliano le remplace et prenne la direction artistique de la Maison. J'en ai toujours aimé le trait et le sens de la couleur, ils ont désormais encore plus de valeur à mes yeux depuis cette plongée dans l'intimité de la création de mode :

Si vous aimez la mode je vous recommande donc fortement ce livre. Pour clore ce billet, je ne manque pas de vous donner quelques liens pour la fête du Link initiée par la belle Frieda que j'anime donc jusqu'au 10 avril. je ne pouvais parler de dessins de mode sans citer le blog d'Isabelle, j'aime tellement les dessins et les histoires modesques et stylistiques de cette accro de la mode. Il y a aussi Katika, collaboratrice au magazine wow, cette fille anime de multiples blogs. Il y en a deux que j'apprécie particulièrement pour cette façon singulière de dessiner et présenter ses fringues, j'espère qu'elle les reprendra bientôt : in the dressing et she's got nothing to wear.